Le vent s’est apaisé, la lune est rayonnante
Les étoiles une à une émergent dans le noir
Un chat miaule ses amours une chatte fuyante
Un vol de hibou, un froissement de moire.
Sur les fleurs des rosiers comme pour les hortensias
Géraniums bégonias orchidées somptueuses
Abeilles et papillons délaissent les fuchsias
Le ciel est orphelin des mouettes rieuses.
Simple nuit de l’été, odeur de terre mouillée
L’orage en s’en allant a inondé la terre
Les oiseaux ébroués se remettent à piailler.
Et leur chant de bonheur à fait fuir le tonnerre.
Bienvenue vieille amie, bienvenue solitude,
Les nuits de mille grâces nous les vivons bien seuls.
Nourris de ces absences qui sont notre habitude
Souvenirs éphémères qu’on n’emporte au linceul.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé »
Mes amours disparues feraient un carnaval
Et leurs images en moi sont toujours contemplées
Où errez-vous sans fin, en quel bois, en quel val ?
Et puis comme un stylet distillant son poison
Avivant la passion, excitant l’émotion
Ouvre à mes sentiments la porte de la prison
Inonde mon esprit et lui fait commotion.
Sait-elle ma blonde amie que mon âme amoureuse
Rêve d’un seul espoir, savoir qu’elle est heureuse.