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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 10:11

Jean Margelin

 

 

 

L’amour est un chemin que l’on fait solitaire

Balloté par les vents, le mensonge des aveux

L’amour plus chaotique qu’un champ de pommes de terre

Solitude de l’âme, un univers de gueux.

 

Le chemin de l’amour que le temps oblitère

Qui détruit le passé,  les espoirs d’un morveux

Vide le corps de l’âme et le rend plus austère

Laisse le cœur s’enfuir, délétère, gazeux.

 

Vous êtes venue Madame, au cœur de mon hiver

Un univers radieux dans l’or de vos cheveux.

Le printemps de vos yeux  accentue le mystère

La pulpe de vos joues qui m’est un boute-feu.

 

Je ne suis qu’un rêveur que l’avenir atterre,

Tremblant devant l’amour pauvre cœur souffreteux

Qui ne chasse ses angoisses comme se chasse un diptère

Qui ne pense que partage dans son espoir douteux.

 

Veil homme juvénile je n’ai langue de vipère

Me direz vous un jour en un aveu radieux

Prends ma main en la tienne, soulève moi de terre

Partons en amoureux  au pays du ciel bleu.

 

 

 

 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 18:59

La route de sa vie fut un enchantement

Qui chasse de sa mémoire tous les désagréments

Des forêts de passion, sources de voluptés

Prairies de vert gazon, montagnes de l’été.

 

Des baigneuses aux seins nus, lèvres de gourmandises

Offrandes de jeunesse, bouquets de friandises.

L’octogénaire revoit en son film intimiste

Les rêves de sa vie, ses rêves d’optimiste.

 

La guerre, ses cruautés, la mort sur les chemins

Le bonheur absolu, l’épouse et les gamins

Le retour de la haine révulsant les viscères

La vengeance sanglante et simplement sincère.

 

Les années de bonheur, la joie dans l’absolu

Trente ans se sont passés, trente ans sont révolus

Le chemin de campagne s’est fait piste au désert

L’infini de ce vide accentue la misère.

 

Solitude haïssable que lui réserves tu ?

Puisqu’un jour de juillet  ses  lèvres se sont tues

Il ne reste plus rien qu’un aride sentier

Solitude de la nuit, solitude de routier.

 

Un soleil se couchant oublie son rayon vert

C’est un cheveu d’or fin pour un cœur à l’envers

Que lance cette étoile qui jamais ne s’amuse

A cet homme perdu de n’avoir plus de muse.

 

Comme par enchantement, c’est comme un don des dieux

La sente difficile est un chemin radieux.

 

 

 

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 11:48

 

 

Ces mots en farandole,  qui viennent de ta  bouche,

L’eau claire sur tes épaules ruisselant de la douche

Le vent dans tes cheveux qui tresse mon émoi

Ton pas de ballerine, ta grâce de chamois.

 

Tes yeux de voluptés fermés par le baiser

La courbe de ton dos, ton dos sacralisé

Ta poitrine orgueilleuse  qui allaite mon rêve

Ta nudité pulpeuse allongée sur la grève.

 

Tes mains en papillons qui dessinent l’amour

Possession généreuse de ce geste glamour

Ce tabac que tu fumes, qui m’est comme une arête

Ce vin de la Provence, sa couleur de clairette

 

Et tout ce qui est toi, ta robe vagabonde

Ta grâce féminine qui m’est comme une ronde

Et ce teint  de pastel que cuivre le soleil

Ajoute à mon bonheur ce qui est ta merveille.

 

Dire et redire je t’aime, enfantine comptine

Des cloches vespérales à celles de matines

Du vent froid de noroit au Mistral claironnant

Du lever de la lune au soleil déclinant.

 

Etre ce qui est toi pour ne plus être moi

Abandonner cette âme qui sans cesse larmoie

Te prendre par la main en gamin amoureux

Fondus dans le cosmos en amants langoureux.

 

Pour  retrouver enfin ce lieu miraculeux

Ou est la maison jaune, avec ses volets bleus.

 

 

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 08:43

 

 

Je veux encore t’aimer en des gestes élégants

Promener sur ton corps mouvements  zigzagants

Mes mains,  mes yeux,  mon âme, qui jamais ne se lassent

Avoir entre mes bras ce sourire que j’enlace.

 

Picorer dans ton cou les grains de ta beauté

Et sur ton dos bruni en breuvage de thé

Dessiner mon amour sur ta peau de velours.

Mais je sais qu’en ces gestes, je suis des plus balourds.

 

Enlacer dans mes doigts d’arthrosique difforme

Ce visage adoré et tes doigts filiformes

Ta blondeur éclatante et tes yeux de topaze

Ta poitrine haletante et tes hanches qui s’évasent.

 

Je veux pourtant savoir en respirant ta nuque

Si la traitrise de l’âge qui me fit un eunuque

Laissera mon amour t’exprimer  son bonheur

Pour vivre sur notre couche dans l’attente de l’heure.

 

Retrouver le parfum de ton émoi profond

La source merveilleuse dans laquelle je me fonds

L’exquise vibration de nos âmes enlacées

Et tout ce temps qui passe sans jamais nous lasser.

 

Et puis finir la vie pour être bienheureux

Dans cette maison jaune avec ses volets bleus.

 

 

 

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 13:06

 

 

Je demande à la nuit d’oublier de finir

Ne plus se souvenir, le jour, son avenir,

D’arrêter son chemin, être sans lendemain

Ne plus nous imposer ce destin surhumain.

 

Je demande à l’horloge d’oublier son tic-tac

Qu’elle ne pique plus les quarts, la cloche du tillac,

Que la nuit qui nous lie devienne éternité

Que notre devenir soit la félicité.

 

Je demande au soleil d’éteindre sa lumière

D’ignorer pour toujours le lieu de ma chaumière,

Qu’à tout  jamais nous garde cette ombre merveilleuse

Qui protège la chambre malgré l’humble veilleuse.

 

Je demande au beau coq régnant sur la basse-cour

De conserver son cor pour quelque chasse à courre

De garder cette nuit qui enchante  nos âmes

A l’amour qui nous tient de conserver sa flamme.

 

Je demande au Mistral, d’aller dans les lointains

Câliner des infantes aux beaux cheveux châtains

De laisser les rideaux aux fenêtres immobiles

Ce qui doit seul bouger, ce sont nos mains habiles.

 

Je demande à la femme qui rêve à mon côté

Que nous restions unis dans la fidélité

Je demande à la nuit d’oublier son destin

Mais l’aube va venir qui met fin au festin.

 

 

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 18:37

Sur ta bouche je veux, retrouver les saveurs

Du bonheur ineffable reçu avec ferveur,

Sur ta bouche je veux retrouver la promesse

De cet amour profond, vécu comme une messe.

 

Sur ta bouche je veux tes lèvres purpurines

Retrouver en mes sens leurs senteurs de marine.

Sur ta bouche je veux quand ta lèvre murmure

Ce goût de fleurs sauvages et de framboises mûrs.

 

Sur ta bouche je veux le soleil déclinant,

Goûter les mots d’amour en bouquets foisonnants.

Sur ta bouche je veux quand se donne sans pudeur,

Boire mon émotion, ton infinie blondeur.

 

Sur ta bouche je veux quand la nuit est sereine

Prendre la volupté de ton amour de reine,

Sur ta bouche je veux quand me parle l’amour

Ciseler quelques mots, des mots de troubadour.

 

Sur ta bouche je veux le délicat dessin

Au coloris trop beau du corail d’oursin.

Sur ta bouche je veux car je suis amoureux

Déposer mon ardeur en homme bienheureux.

 

Sur ta bouche je veux pour ma félicité

Te donner la gageure de ma fidélité.

Sur ta bouche je veux un beau matin de Mai

Goûter encore ton âme, m’endormir à jamais.

 

 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 19:54

Mes lèvres desséchées, cartonnées,  assoiffées

Par un souffle tremblant de poumons étouffés

Une vie de douleur, de chagrins et de haine

Courir après l’amour, courir à perdre haleine.

 

Au pays de Provence la nature est beauté

La Méditerranée un flot de volupté

Le vent en démesure balaye les trottoirs

Il  emporte avec lui l’amour en abattoir.

 

Mes lèvres avaient perdu le murmure du baiser,

Le sang ne battait plus, des sens carbonisés.

Solitude des nuits comme celle des jours

Noyé dans cette foule qui se presse alentour.

 

Et puis comme un soleil qui prend vie de la mer

Qui répand  l’espérance en chants dignes d’Homère

Nous nous sommes rencontrés, plus blonde que l’été

Plus douce que la soie, parfum de volupté.

 

Mes lèvres ont aspiré sur tes lèvres la vie

Tu m’as donné tes yeux aux pupilles ravies

Nos doigts sont enlacés, nos âmes se confondent

La joie qui est en moi est une joie profonde.

 

 

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 12:29

Des murs gris, barreaux noirs, les portes de l’enfer

Murailles d’oppression, miradors menaçants

Fermetures sonores, discipline de fer

Ames en décrépitude, avenir grimaçant.

 

Le saccage des âmes, l’emporte sur les corps

Les nuits sont fracassées, traits de désespérance

L’azur d’un grand ciel bleu montre son désaccord

De ce monde fermé ouvert à l’ignorance.

 

L’espoir a fuit les âmes, errance fantomatique

La crasse imprègne tout du sol au firmament

L’avenir aboli, le passé comme une tique

Harcelle les pensées, se régale en tourment.

 

La haine est invitée, elle règne en maitresse

Contre tous, contre rien, sentiments de  truands

Façon épouvantable de chasser la tristesse

Hululement sans fin, repaire de chat huant.

 

Et la nuit me taraude des souvenirs morbides

Revivant ces années d’un passé détestable

Trop  de temps est passé, trop de choses turbides

Et mes nuits de cauchemars en sont plus redoutables.

 

Venez toutes mes amours, venez le temps des preux

De cette maison jaune, avec ses volets bleus.

 

 

 

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 10:37

Dans quelque jours venant, j’aurai quatre vingt deux

Cela n’est pas raison de venir cafardeux

Car la fin est en route, un avion en approche

C’est le dernier virage, la piste est toute proche.

 

J’ai connu bien des choses merveilleuses et charmantes

La haine et le vacarme, d’adorables amantes

Des nuits de soie moirée, matins de cauchemar

Des ports de pourriture, vite larguer les amarres.

 

Les copains dessoudés, l’adversaire redouté

Des femmes trop gourmandes, des baisers veloutés

Cet enfant qui est mien, le fruit de nos amours

Le fruit de nos ébats, dureront-ils toujours.

 

Ma vie est à son terme, n’en suis pas malheureux

La mort est moins terrible qu’un voisin dangereux.

Et puis je vous l’avoue il m’est comme une angoisse

  Vivre seul cet instant  serait la pire des  poisses.

 

Ma blonde m’est revenue mais pour combien de temps

Elle ne sait pas pourquoi, comment je l’aime tant

Je rêve en farandole quand ses yeux me sourient

Son silence est mortel, ma joie en est pourrie.

 

Dans mon imaginaire j’ai un rêve de gueux,

Vivre la maison jaune avec ses volets bleus.

 

 



 

 

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 11:21

Je veux te dire merci, merci de ton accueil

Aux gens de ce pays, aux enfants de Provence

Pays de mimosas, senteur de chévrefeuille

Des calanques de Cassis, au beau pays de Vence.

 

Je t’ai connue en Mai, jour de Mistral soufflant,

L’indigo de la mer marié au bleu du ciel

Charriait en sarabande nuages de moutons blancs

Et la senteur de l’ail, odeur de l’essentiel !

 

Une enfant de Provence a partagé ma couche

Unis devant les hommes et aussi devant dieu

J’ai tremblé de bonheur pour les mots de sa bouche

J’ai pleuré mon malheur quand elle ferma les yeux.

 

La Provence n’est point faite pour vivre en solitude

Le pays en chorale chante tous les serments

Qui conduisent les couples à vivre en plénitude

A vivre dans l’amour, à être des amants.

 

Je suis né loin d’ici en pays africain

Ou fleurissent les dattes, oranges et clémentines

Le vin y est tout rouge en bon républicain

Et dans l’air cristallin, les cloches  de mâtines.

 

Un jour dans un ciel bleu où jouaient des oiseaux

Une blonde est venue me confier son sourire

Ondulante au soleil, mince comme un roseau

J’en tombais amoureux, j’étais près à mourir.

 

Il n'en reste plus rien juste un rêve de gueux

Une maison en jaune, avec des volets bleus.

 

 

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