Jean Margelin
L’amour est un chemin que l’on fait solitaire
Balloté par les vents, le mensonge des aveux
L’amour plus chaotique qu’un champ de pommes de terre
Solitude de l’âme, un univers de gueux.
Le chemin de l’amour que le temps oblitère
Qui détruit le passé, les espoirs d’un morveux
Vide le corps de l’âme et le rend plus austère
Laisse le cœur s’enfuir, délétère, gazeux.
Vous êtes venue Madame, au cœur de mon hiver
Un univers radieux dans l’or de vos cheveux.
Le printemps de vos yeux accentue le mystère
La pulpe de vos joues qui m’est un boute-feu.
Je ne suis qu’un rêveur que l’avenir atterre,
Tremblant devant l’amour pauvre cœur souffreteux
Qui ne chasse ses angoisses comme se chasse un diptère
Qui ne pense que partage dans son espoir douteux.
Veil homme juvénile je n’ai langue de vipère
Me direz vous un jour en un aveu radieux
Prends ma main en la tienne, soulève moi de terre
Partons en amoureux au pays du ciel bleu.